Review par @mariepierre_lit
Lorsque l’on m’a proposé cette lecture, qui je dois l’admettre me sortait un peu de ma zone habituelle, j’ai lu le résumé et j’ai immédiatement su que cette histoire serait bouleversante. Mais quelle fut ma surprise à la lecture des premières pages! Ouf! Caroline Vu nous berce, nous trouble. Sa prose est aussi envoûtante que percutante. Elle réussit à nous faire voir le beau dans ce qu’il y a de plus laid.
Une lecture qui nous frappe en plein cœur.
Boulevard Catinat fait partie de ses livres que je ne cesserai jamais de recommander.
Le récit nous est raconté par Nat, un enfant de la guerre du Vietnam. Né hors mariage d’une mère vietnamienne et d’un soldat américain, il fut abandonné à l’orphelinat dès sa naissance.
Il nous raconte la vie des gens ayant eu une signification particulière dans sa vie et dans celle de ses parents qu’il recherchera plusieurs années plus tard. J’ai particulièrement été touchée par ce qu’il a vécu durant ses années à l’orphelinat. J’ai été ébranlée et émue aux larmes par le cœur de cet enfant, qui ne cherchait qu’un peu d’amour et de réconfort.
Des sujets important plus que jamais sont abordés dans ce bouquin, avec une finesse exquise : la guerre, la corruption, le racisme, la pauvreté, la famille et l’amitié.
À Saigon de 1966 à aujourd’hui, une amitié naîtra entre May et May Lee tout au cours de la guerre du Vietnam. Alors qu’elles prendront des chemins de vie différents, la guerre laissera des traces indélébiles dans leurs vies. May recherchera le bonheur dans les bars auprès des soldats américains du boulevard Catinat. Alors que de son côté May Lee s’engagera dans la résistance communiste.
Cette histoire, bien qu’empreinte de réalisme troublant et choquant, est aussi très douce et belle. Elle nous présente plus que des faits relatant la guerre, le parcours de ses humains m’a profondément touché. Cette lecture, bien qu’elle soit addictive tel un suspense, a aussi besoin d’être digérée et réfléchie.
Je vous laisse un petit extrait d’un écrit de Nat enfant, imaginant sa mère qu’il n’a jamais connue.
« Ma mère collectionnait des fleurs de frangipanier. » La main tremblante, j’ajoutais : « Comme une fée, ma mère volait dans les airs. Rien ne pouvait retenir son âme flottante. » Comment ces mots avaient surgi dans mon esprit resterait un mystère. Mais ils étaient là, en noir sur blanc, pour sœur Tam. Ils me faisaient rêver. Ils me rendaient triste aussi.
-Nat
⭐ Ce que j’ai aimé :
+ La douceur de Nat, j’ai adoré voir le monde à travers ses yeux.
+ J’ai absolument tout aimé dans ce livre! Un gros coup de cœur ♥
⭐ Ce que j’ai moins aimé :
- Rien
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